Les progrès techniques de ces dernières années ont pu permettre l’apparition d’une technique d’imagerie spéciale dédiée aux affaires cardiaques. Jusque là limitée par les mouvements du coeur sur lesquels il fallait se coupler, l’imagerie de scanner, grâce à de grandes vitesses de rotation du tube d’acquisition et une meilleure pondération ciblée du rayonnement, permet désormais d’étudier l’activité cardiaque avec une grande finesse sur les appareils de dernière génération.

L’acquisition se fait dans une machine de scanner spécialement améliorée, et il sera demandé au patient de stopper brièvement sa respiration durant l’injection de produit de contraste, le plus souvent de l’iode – à ce stade le patient peut ressentir une légère bouffée de chaleur qui se dissipe vite.

L’acquisition d’imagerie est couplée au rythme cardiaque sur un temps très bref. Les artères coronaires et les structures cardiaques seront analysées.

Les limites de l’examen sont avant tout celles de l’acquisition, le patient devant soutenir une apnée brève mais nécessaire, et les réglages techniques de la machine de scanner devant être préparés extrêmement finement.

Le rythme cardiaque doit être régulier. Il est souvent contrôlé et ralenti par l’administration d’un médicament béta bloquant.

Divers protocoles d’acquisition permettent une imagerie plus fine. Cependant les calcifications majeures des artères coronaires sont toujours une gêne à l’interprétation.

Le scanner coronaire permet de reconnaître l’état de l’aorte ainsi que des vaisseaux cardiaques, la morphologie myocardique et péricardique, les cavités, et même la contractilité.

L’examinateur s’attachera à limiter le rayonnement induit par le scanner grâce à divers réglages, dans le but de minimiser la dose de rayon X reçue par patient, qui s’ajoutant à elle même au gré des divers examens tout au long de la vie, pourraient finir par atteindre un total inconfortable non préconisé. Les contrôles stricts des règles de sécurité propres à l’appareil d’imagerie aident à maintenir le rayonnement induit bien en deçà de la dose maximale tolérée pour chacun.