L’angioplastie est la réparation d’un vaisseau par voie percutanée. Il peut s’agir d’une angioplastie vasculaire suite à une atteinte d’un vaisseau périphérique, ou d’une angioplastie coronaire suite à une atteinte coronaire détectée à la coronarographie.

En cas d’urgence, elle peut être réalisée dans le même temps opératoire que la coronarographie. Autrement, elle peut être différée et préparée avec les médicaments et les précautions habituels qui entourent le geste.

L’angioplastie coronaire est réalisée dans la même atmosphère que la coronarographie. Elle utilise les mêmes abords et la même technique d’imagerie.

Elle consiste en la réparation plus ou moins complète d’un vaisseau spécifique par dilatation de l’artère et souvent par la mise en place d’une petite prothèse: un stent.

Techniquement, l’angioplastie répète les acquisitions de la coronarographie avec un matériel légèrement différent: plus large, plus rigide.

Le patient est éveillé dans la plupart des cas. Seule une anesthésie locale est nécessaire dans le cas de l’angioplastie programmée. En cas d’urgence, comme pour l’infarctus du myocarde par exemple où la douleur peut être sévère, une anesthésie plus profonde peut être préconisée.

Par les sondes mises en place à l’abord de l’artère coronaire cible, un certain type de matériel est amené à destination: un guide ultra fin métallique (il en existe de plusieurs types) de 0.014 mm de diamètre, sur lequel pourront être montés des ballonnets de dilatation et des stents, ainsi efficacement dirigés jusqu’au point où l’acte d’angioplastie doit être produit.

Une fois l’angioplastie réalisée, le vaisseau est revascularisé.

Il existe différents types de prothèse, de texture et de tailles différentes. Classiquement on définit les prothèses dites «à élution médicamenteuse», enrobée d’un fin polymère qui se dégradera dans la circulation sanguine en libérant un médicament, et celles sans libération dites «nues». Elles sont mises en place selon les indications médicales et les possibilités techniques du geste, et leur utilisation est à la discrétion de l’opérateur qui pourvoira toujours au mieux.

Une fois mise en place, la prothèse est intégrée petit à petit à l’artère, et recouverte d’endothélium vasculaire – le tissu artériel physiologique. Dans certains cas, ce retapissage, qui est un processus fibrineux de cicatrisation, peut devenir anarchique (par analogie, comme lors de cicatrisation chéloïde cutanée par exemple). Alors, il se forme une resténose intra stent, qui est la complication la plus fréquente de l’angioplastie, et qui oblige à une nouvelle intervention de revascularisation.

Les stents «à élution» sont des prothèses de dernière génération qui protègent contre la récidive de lésion intra stent. Pour les stents «nus», les récidives sont plus fréquentes. Cependant ils sont moins chers, et remarquablement efficaces dans leurs indications. Aussi, le type de stent mis en place dépend de la configuration de la lésion, des pathologies médicales intriquées (diabète notamment, nécessité d’une anticoagulation), de l’indication (prise en charge urgente ou réglée),  de la compliance du patient au traitement.

La mise en place du stent s’accompagne d’une prescription médicamenteuse qui va permettre de diminuer la cicatrisation anarchique de l’endothélium coronaire dans la prothèse mise en place, et donc de diminuer la resténose.

Les médicaments préconisés sont des anti agrégants plaquettaires qui agissent sur deux mécanismes de la plaquette. D’une part l’acide acétyl salicylique, (aspegic simple, ou toutes ses variantes). D’autre part une thiénopyridine.

Leur association peut être maintenue plus ou moins longtemps selon le cas et la prothèse utilisée. Elle est à discrétion du médecin cardiologue, et ne peut en aucun cas être suspendue sans son avis.

En effet, leur prescription empêche surtout la complication la plus grave de l’angioplastie: la thrombose aigüe de stent, rare mais grave, qui provoque un infarctus du myocarde.

Les autres complications éventuelles de l’angioplastie sont inhérentes à la procédure, et aux suites de la maladie coronaire. Elles peuvent être développées par l’opérateur si besoin. Mais ce qu’il faut retenir, c’est que du point de vue éthique, l’angioplastie coronaire est proposée à partir du moment où les bénéfices réels escomptés sont supérieurs aux risques potentiels encourus.