Le dépistage des facteurs de risque cardiovasculaires permet de prendre en charge plus tôt les patients avant que la maladie ne se déclare: c’est de la prévention primaire.

Après que la maladie se soit déclarée, agir sur les facteurs de risque diminue le risque de récidive: c’est de la prévention secondaire.

L’hérédité

L’hérédité est un facteur de risque cardiovasculaire communément admis: un patient dont les parents ont eu un épisode de maladie cardiovasculaire aura plus de chance de développer une pathologie du même type qu’un autre dont les parents n’ont pas développé cette sorte de maladie.

Toutefois c’est une probabilité. L’hérédité obéit aux lois de la génétique: certains facteurs se transmettent, et ne s’expriment que lorsqu’ils sont au complet, ou non atténués. Aussi certaines mutations, bénignes celles-là, peuvent survenir, ou la pathogénie peut ne pas se déclarer, en fonction de la concordance épigénétique – à savoir l’expression des gênes selon l’environnement et l’histoire individuelle d’un patient.

En somme, rechercher un facteur héréditaire un facteur permet simplement de surveiller de plus prêt les patients qui ont le plus de chance de développer jeunes des problèmes particuliers.

Le tabac

Le tabac favorise l’atteinte artérielle: maladie athéromateuse, athérosclérose, maladie coronaire, angine de poitrine, infarctus du myocarde, artériopathie oblitérante des membres inférieurs, accidents vasculaires cérébraux.

Le tabagisme actif est un grand pourvoyeur de maladies cardiovasculaires.

Le tabac est aussi impliqué dans:

-le cancer du poumon

-le cancer de la vessie

-le cancer de la langue

-le cancer de l’oropharynx

-le cancer du colon

L’hypertension artérielle

L’hypertension artérielle est un facteur de risque de maladie artérielle cardiovasculaire et de maladie du muscle cardiaque.

Au niveau des artères, l’hypertension artérielle favorise l’athérosclérose, et l’infarctus du myocarde, l’angine de poitrine, l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs, les accidents vasculaires cérébraux.

Du point de vue du muscle cardiaque, l’hypertension artérielle favorise l’hypertrophie du muscle cardiaque puis sa dilatation, les troubles du rythme notamment auriculaires, l’œdème aigue du poumon, l’insuffisance rénale qui peut entrainer une insuffisance cardiaque.

Le diabète

Il existe deux types de diabète, schématiquement:

-le diabète insulino dépendant: il y a une altération de la sécrétion d’insuline normale, et il faut en injecter

-le diabète non insulino dépendant: il y a un trouble de la régulation des sucres, et il faut y remédier, sans insuline dans la plupart des cas.

Du point de vue du cardiologue, la prise en charge diverge peu: il faut équilibrer le taux de sucre dans le sang de la façon la plus fine et stable qui soit.

Le diabète provoque en effet des troubles de l’activation et de la coagulation des plaquettes qui peuvent être à l’origine de la formation de caillots ou d’infarctus du myocarde.

L’atteinte artérielle du diabète favorise l’athérosclérose et concerne tous les vaisseaux de l’organisme, en particulier les artères du cœur (artères coronaires): risque d’angine de poitrine, d’infarctus du myocarde.

L’âge

L’âge est un facteur de risque cardiovasculaire: plus on avance en âge et plus on a de chance d’être malade. C’est compréhensible, car le cœur vieillit aussi, et il s’use, et les artères s’encrassent.

Toutefois les femmes sont relativement protégées jusqu’à la ménopause: la progestérone est une hormone qui les protège du risque cardiovasculaire. Ainsi à âge égal elles ont moins de chance que les hommes de souffrir d’une atteinte cardiovasculaire pendant une partie de leur vie.

Puis les chances s’égalisent.

Le cholesterol

Il existe deux types de cholestérol:

-HDL cholestérol, bon cholestérol, protecteur

-LDL cholestérol, mauvais cholestérol: celui là est un facteur de risque cardiovasculaire.

Il doit être contrôlé. En fonction de l’âge, du sexe des patients, et des autres facteurs de risque éventuels, les taux de cholestérol sanguins doivent être strictement gardés sous des valeurs cibles, et les médicaments anticholestérolémiants sont préconisés à cet effet.

En ce qui concerne les triglycérides, une hypertriglycéridémie majeure (>4g) est également un facteur de risque cardiovasculaire.

Le surpoids

Le surpoids est évalué par l’index de masse corporelle (IMC). C’est un facteur de risque cardiovasculaire sur lequel on peut agir.

IMC= Poids (kg)/taille2(cm)

Pour un index supérieur à 30, le facteur de risque de développer des maladies cardiovasculaires est d’autant plus augmenté.

Autre(s)

La sédentarité est un facteur de risque cardiovasculaire tout comme le stress psychosocial.

La pollution atmosphérique et le tabagisme passif (ou fumée secondaire) peuvent être également des facteurs de risque.

Facteurs protecteurs

La consommation journalière de fruits et légumes et la pratique régulière d’une activité physique sont des facteurs protecteurs de maladies cardiovasculaires.

La consommation modérée d’alcool aussi (l’équivalent d’un verre de vin par jour pour les femmes et de deux pour les hommes).