Le traitement doit être défini et clairement expliqué au patient. Il s’agit d’une interaction qui doit fonctionner: celle du patient et du thérapeute. Le traitement est le résultat de ces deux concordances.
Le praticien sera à l’écoute des effets nuisibles et des attentes, des besoins du patient. Et à l’inverse celui-ci comprendra les nécessités et les bénéfices dont il pourrait tirer de mesures somme toute très simples.
C’est une discipline par la suite qui s’installe: certains changements ne sont pas forcément des limitations à sa liberté. Ils peuvent être le point de départ vers une meilleure connaissance de ses capacités et de sa façon de vivre, ce qui peut amener spontanément quelques modifications dans l’attitude ou le comportement.
Certaines règles sont nécessaires, elles visent simplement à aider une personne à se débarrasser librement de ses mauvaises habitudes plutôt que de l’en priver injustement. Par exemple, le droit de fumer existe, et vouloir imposer un arrêt de la cigarette peut en passer pour une atteinte à la liberté – fût-elle de fumer et de se griller les poumons. Mais les patients bien avisés et bien informés réaliseront vite combien cette mauvaise habitude est toxique à la fois physiquement et spirituellement. Elle entraine avec elle tout un lot de mauvaises habitudes dont on ne peut plus se défaire que péniblement, à partir du moment où elles composent, semble-t’il, la trame essentielle d’un être. Mais combien cette personne est libérée au contraire lorsqu’elle a réussi à se désengager de ce cercle vicieux, et à entrer dans l’aire vertueuse qui lui correspond mieux!
On ne peut pas forcer un patient à agir contre son gré. Il s’agit de lui expliquer la nécessité des mesures qui peuvent sembler coercitives, tout en lui laissant le choix. Puis de l’écouter et de l’amener, de l’accompagner sur le chemin de sa santé.
On en peut pas non plus vouloir effrayer pour bien garder. La peur a ses mécanismes d’action, mais ils sont temporaires.
Seule une véritable compréhension des motifs et des intentions qui inspirent la prise en charge peut guider le patient. Dans le dialogue qui s’installe, le praticien tout autant que le patient doit faire preuve de confiance envers l’autre.
Les petites facilités seront évitées. Chacun sera maître de ses choix et de son comportement. Mais la bonne volonté prévaudra, et avec elle les bons résultats.
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