Ce sont les signes cliniques de la maladie qu’il faut rechercher, et pour lesquels les patients viennent consulter. La cardiologie s’intéresse à des symptômes multiples:
La douleur thoracique
Elle se définit par sa localisation (sur le sternum, au niveau de l’abdomen, sur les côtés), son type (« en étau », « en poignard », « brûlure »), sa durée, son mode d’apparition, son mode de disparition, ses irradiations (bras, mâchoire, dos), sa fréquence, la première et la dernière fois qu’elle est apparue, les signes associés (essouflement, palpitations etc…).
Les causes cardiaques le plus courantes de douleur thoracique sont:
-la péricardite
-la dissection aortique
Possiblement, une douleur thoracique peut être due aussi à l’anxiété, à des problèmes gastrointestinaux (reflux gastro oesophagien, spasme oesophagien), à des problèmes de cavité thoracique (fracture de côtes, traumatismes ou chute), à des problèmes rhumatismaux (pincement discaux).
Essoufflement/Dyspnée
L’essoufflement s’appelle une dyspnée en terme médical. La dyspnée peut être inspiratoire ou expiratoire, ou encore aux deux temps de la respiration.
Une dyspnée est côtée (NYHA):
-stade 1: pour des efforts importants.
-stade 2: pour des efforts modérés
-stade 3: pour des efforts faibles
-stade 4: dyspnée de repos et orthopnée, c’est-à-dire position debout obligatoire, et position allongée inconfortable voire impossible. Le patient par exemple dort souvent avec plusieurs oreillers pour surélever sa tête et son buste.
La dyspnée s’accompagne souvent d’autres symptômes qui permettent de faire le diagnostic des causes.
Les causes les plus courantes de dyspnée sont:
–maladie valvulaire (qui peut causer une insuffisance cardiaque)
-épanchement pleural (qui peut être secondaire à une insuffisance cardiaque)
-asthme
-pneumothorax
-infection pulmonaire
-anémie
Palpitations
Les palpitations sont des sensations désagréables de battement cardiaque, parce qu’ils se sont accélérés, ralentis, ou qu’ils surviennent de façon irrégulière.
Souvent, les palpitations correspondent à une tachychardie: le cœur bat alors au dessus de 100 coups par minutes, dans le cas de:
-fibrillation auriculaire, tachychardie auriculaire, flutter auriculaire, tachysystolie, maladie de Bouveret
-tachychardie ventriculaire, fibrillation ventriculaire, extrasystoles ventriculaires
Ces troubles du rythme peuvent être dus à une maladie du muscle cardiaque ou du tissu de conduction, à une maladie des artères coronaires, à une émotion forte, à un trouble métabolique ou hormonal.
Les palpitations peuvent être brèves et fugaces, ou au contraire persister et revenir en cycles réguliers.
Oedèmes
Les parties déclives et notamment les jambes sont gonflées, principalement autour des chevilles: les œdème d’origine cardiaque sont blancs, symétriques et prennent le godet (la marque des doigts qui les serrent à la palpation).
Les causes sont une insuffisance cardiaque, mais aussi une insuffisance rénale ou une insuffisance hépato cellulaire.
Bradycardie
La bradycardie se définit par moins de quarante cinq battements cardiaques par minute. En général elle se manifeste par une fatigue, des vertiges, des pertes de connaissances, des syncopes ou des lipothymies.
Les causes de bradycardie sont:
-une cause médicamenteuse (surdosage en médicaments bétabloquants)
-une cause métabolique (hypokaliémie)
-une cause organique: un bloc de conduction auriculo ventriculaire, ou trouble de conduction auriculo ventriculaire (entre l’oreillette et le ventricule)
Maux de tête/céphalées
Les céphalées peuvent être d’origine cardiovasculaire:
-poussée d’hypertension artérielle
-pathologie vasculaire: accident vasculaire cérébral, dissection carotidienne
Flush/rougeur/transpiration
Un flush est une manifestation cutanée survenant par accès, qui se révèle par une coloration rouge et passagère du visage, du cou et de la partie supérieure du tronc.
Accompagné de rougeur, de transpiration, et de poussée d’hypertension artérielle, ces symptômes évoquent une tumeur bénigne endocrinienne (glande médulosurrénale): le phéochromocytome.
Phlébite
Une phlébite est un caillot veineux: la veine est obstruée, la jambe concernée devient rouge, tendue, oedématiée et douloureuse, avec une hyperthermie.
Le traitement de la phlébite est le traitement anticoagulant.
Douleur des jambes
La douleur des jambes à la marche correspond souvent à une atteinte des artères des membres inférieurs: elle est semblable à une douleur de crampe, qui apparait après une certaine distance de marche, et qui cède au repos.
Cette distance de marche est appelée périmètre de marche, et est évaluée en mètres. La douleur des jambes à la marche est appelée la claudication intermittente.
La claudication intermittente est classée en quatre stades (dits stades de Leriche et Fontaine):
-stade 1: pas de douleur mais examen pathologique
-stade 2: douleur à la marche
-stade 3: douleur de repos
-stade 4: troubles cutanées et trophiques: ulcères, nécrose…
Vertige, perte de connaissance, syncope, lipothymie
La lipothymie est un malaise sans perte de connaissance.
La syncope est une perte de connaissance brutale et brève, spontanément réversible, liée à une diminution brusque du débit sanguin cérébral.
Elles sont précédées (ou pas) de prodromes: les signes avant coureurs, qui peuvent être des sensations visuelles ou auditives, une fatigue, des tremblements, des sueurs, des palpitations.
Les causes cardiovasculaires sont:
-un trouble du rythme cardiaque
-une bradycardie
-un bloc auriculoventriculaire de conduction
Les autres causes sont:
-malaise vagal
-hypotension
-troubles métaboliques: hypocalcémie…
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